La jeunesse nigérienne dans la promotion de la paix et de la cohésion sociale
Malgré les défis liés à la sécurité, l’employabilité, de nombreux jeunes nigériens sont tournés vers des voies constructives, promouvant la paix, une gouvernance efficace et des réformes.
Avec un âge médian de 15 ans, couplé à sa forte croissance démographique de 3,9% par an, le Niger à la plus jeune population du monde. Face à cela, cette jeunesse est au cœur des enjeux de lutte contre l’extrémisme violent et la consolidation de la paix.
Elle n’est d’ailleurs pas restée en marge de ce challenge ; elle en est également consciente et du rôle qu’elle doit jouer.
Tourner vers la paix et la cohésion sociale
Quatre pays limitrophes du Niger font face actuellement à des conflits armés majeurs tandis que d’autres font face à diverses formes de violence et d’instabilité politique. Ces conflits paralysent le développement ainsi que la croissance économique. Ils endurcissent notamment une pression en plus sur la capacité de la jeunesse nigérienne à obtenir des emplois.
La paix
Malgré les nombreux défis, les jeunes nigériens s’impliquent dans diverses activités visant à résoudre ces conflits et à renforcer la cohésion sociale. Ces efforts permettent de renforcer les liens sociaux, d’encourager le dialogue et promouvoir la paix.
À Diffa, plusieurs structures de jeunesse de la place concourent à la consolidation de la paix.
Idrissa Adamou, membre de l’association des jeunes unis et solidaire pour la paix, explique leur projet « Civilo-militaire ». A travers « ce projet, nous avons réalisé une multitude d’activités qui réunissaient des populations civiles et militaires dans des conférences, des matchs de football ». Ce cadre, dit-il est créé pour des propositions de développement fait par les jeunes.

« Il faut un engagement citoyen. Chacun en ce qui le concerne peut apporter sa contribution à travers des sensibilisations, des forums, et les thés débats » déclarait Issa un jeune de Diffa sur l’émission ‘‘ Tous à la fada’’. Un processus qui contribue à la consolidation de la paix et facteur de cohésion sociale.
La cohésion sociale
Dans les régions de Tahoua et de Tillabéri, plusieurs communes touchées par l’insécurité ont vu les capacités des jeunes renforcées à travers des projets comme « Mugina Gobé » de Search for Common Ground pour la consolidation de la paix.
Un élan est donc apporté à la mobilisation des jeunes pour la paix et la sécurité.
Plus d’une centaine de jeunes ont suivi des formations sur la cohésion sociale, le leadership et la gestion des conflits. Après ces formations, « des séances de rencontres étaient organisées de temps en temps pour pérenniser la cohésion sociale retrouvée dans les villages » couverts par ledit projet. Une affirmation faite par Toudjani Seydou, conseiller junior de la commune de Tondikiwindi, dans la newsletter N4 de février 2021 de l’UNFPA. Aussi dit-il, grâce à la mise en place d’un espace citoyen, la population, les jeunes et leurs ainés s’y retrouvent « dans le seul but de créer un climat d’entente dans la communauté ».
En s’engageant, les jeunes forgent des relations durables et contribuent à la résolution et à la gestion des conflits au niveau local, mais au-delà, touche l’ensemble du pays.
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Auteur : Faride Boureima - Blogueur humanitaire
Image de couverture: Globalpartnership
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